Event: Richard Stallman/Richard Stallman (RMS) Speeches/2-10-2016 -Event 1

<a href="https://www.fsf.org/events/rms-20160210-sierre">Sierre, Suisse</a>

Titre : Une société numérique libre
Lieu : TechnoArk SA, Techno-Pôle 10, 3960 Sierre, Suisse
Date : 10 février 2016 de 17h00 à 19h00

Il existe de nombreuse menaces à la liberté dans la société numérique. Parmi elles, la surveillance de masse, la censure, les menottes numériques, les logiciels privateurs, qui contrôlent leurs utilisateurs, et la guerre contre le partage. L'utilisation de services sur Internet présente d'autres menaces. Finalement, nous n'avons aucun droit positif à faire quoi que ce soit sur l'Internet ; toute activité est précaire, et peut se poursuivre seulement tant que les entreprises sont disposées à coopérer.

Texte d'annonce du TechnoArk

La Fondation The Ark aura le plaisir d'accueillir Richard Stallman, père fondateur du logiciel libre, lors d'une conférence qui aura lieu le:

Mercredi 10 février 2016 de 17h00 à 19h00 au TechnoArk à Sierre

À cette occasion, Richard Stallman parlera du copyright et des problèmes éthiques et politiques liés à l'utilisation de ce type de logiciel. Il présentera aussi le "Free Software Movement" ainsi que la license publique générale GNU dont il est l'auteur.

À l'issue de la conférence, la Fondation The Ark vous offrira un apéritif.

Nous vous remercions de bien vouloir nous confirmer votre présence en vous inscrivant sur cette page. Entrée libre.

Article du 11 février 2016 - TechnoArk

A Sierre, Richard Stallman lance un plaidoyer pour une société digitale totalement libre

Le père du logiciel libre, l’Américain Richard Stallman, a donné une intense conférence ce mercredi au TechnoArk de Sierre. Invité par la Fondation The Ark dans le cadre d’une tournée en Europe, le natif de New York a fait l’apologie d’une société digitale libre, loin des barrières actuelles montées dans différents domaines de la vie quotidienne. Le show de plus de deux heures, donné à pieds nus, a attiré plus de 200 personnes acquises à sa cause.

Durant plus de 120 minutes, Richard Stallman, membre du Hall of Fame de l’Internet, s’est exprimé en français. Il a passé en revue la quasi-totalité des thèmes qui touchent au numérique dans la société actuelle: musique, vote électronique, droits d’auteur, programmes et logiciels, liberté d’expression…

Le Swisspass en cause

Richard Stallman estime que la plupart des produits digitaux proposés à la population permettent un flicage et un espionnage en règle des citoyens. Son séjour en Suisse lui a permis par exemple de repérer le nouveau Swisspass des CFF. « Il s’agit d’un exemple de flicage d’un moyen de transport ». Ce flicage se retrouve également dans les smartphones ou même dans les liseuses numériques du géant Amazon.

Censure pas vaincue par Internet

Le conférencier du jour a aussi rappelé l’importance des lanceurs d’alerte, comme Edward Snowden. « Ils servent à mettre au jour ce que font les Etats pour exercer leur contrôle. Le niveau de flicage est maintenant trop haut », a-t-il martelé.

La censure est également une menace à notre liberté. « Internet n’a pas vaincu la censure. Les Etats peuvent toujours censurer l’Internet pour parvenir à leurs buts ». Selon Richard Stallman, l’Internet actuel n’est pas si libre que cela. « Nous avons besoin des services d’un fournisseur d’accès, d’un prestataire de nom de domaine, d’un hébergeur… Chacun peut bloquer une collaboration, presque arbitrairement. Cela s’est vérifié lorsque l’on a essayé de chasser WikiLeaks d’Internet ».

Le pistage de Facebook

Les sites internet permettent également de pister les utilisateurs, à l’image de Facebook. « Ce dernier flique aussi les gens, notamment via les sites qui proposent des boutons « Like » sur leurs pages ». Facebook peut ainsi fliquer tous les utilisateurs… sauf ceux qui emploient le navigateur IceCat, développé par Stallman et la Free Software Foundation. « Parfois, la liberté exige un sacrifice : celui de ne pas visiter certains sites ! »

Le vote électronique a également été évoqué par le conférencier du jour. « Je préconise de ne pas confier aux ordinateurs le droit de voter. Il est trop facile de faire de la fraude invisible et centralisée ». Richard Stallman a pris l’exemple de l’Estonie, dont le plus grand danger dans son système de vote électronique n’est pas intérieur, mais l’ « armée Internet de la Russie ». Seuls quelques experts peuvent détecter les fraudes, et encore. De plus, les programmes évoluent rapidement. Ce qui est vrai un jour ne l’est peut-être plus le lendemain. « Avec les votes papier, on peut vérifier les chiffres, mais pas avec l’ordinateur ».

Quelques sites pour en savoir davantage sur Richard Stallman et la Free Software Foundation :

https://www.stallman.org
https://www.gnu.org
https://www.fsf.org

Note : Nous avons volontairement omis d’illustrer cet article avec des photos de Richard Stallman, qui ne souhaite pas une diffusion de celles-ci sur les réseaux sociaux.

Propos recueillis le 10 février 2016 au TechnoArk de Sierre

Stallman Blog - sur fsf.org

...and then, finally, on to Sierre, where he gave his speech “Une société digitale libre,” at the TechnoArk, to a packed room, on February 10th.

At all of his appearances, RMS warned attendees against the threat posed by ever increasing mass surveillance, and urged them to practice civil disobedience to protest the most recent local example of it—the Swiss Federal Railways' tracking of its frequent travellers via the SwissPass:

SwissPass is an injustice: You should all campaign to demand that they all go back to the older kind of Swiss pass, where they didn't track who goes where. Systems of massive surveillance endanger democracy. For more information, see gnu.org/philosophy/surveillance-vs-democracy.html. That presents and gives the reasons for the absolute limit on the amount of the level of surveillance that can coexist with democracy. Too much surveillance; democracy is dead. And we unfortunately now suffer from too much surveillance, and democracy is going to be dead if we don't knock it back down.

Divers

Reportage

Une interwiew à été faite ce jour là par la RSI (Télévision suisse italienne) pour faire un reportage en italien d'environ 8 minutes.

Le Swisspass - Une victoire

CFF accusés de vous épier via votre carte SwissPass

par Léonard Boissonnas - Le Préposé fédéral à la protection des données exige que les infos récoltées grâce au passe électronique soient effacées. L’ex-régie se veut rassurante.

Le 18 février 2016.

A l’occasion d’un bilan sept mois après la mise en place du SwissPass, les CFF assuraient mercredi dans nos colonnes que «la protection des données des clients était garantie; aucune donnée personnelle ni prestation n’est enregistrée sur la puce, et aucun profil de déplacements ne peut être établi.»

Le même jour, pourtant, le Préposé fédéral à la protection des données rappelait à l’ordre les CFF et l’Union des transports publics (UTP). Selon le gendarme de la transparence, l’heure, le numéro du train et le numéro de la carte sont enregistrés à chaque contrôle dans une banque de données et conservés durant nonante jours. Un procédé qui ne reposerait sur aucune base légale. Il n’est en effet pas exclu que des profils liés aux déplacements des passagers émergent grâce à ces informations, s’inquiète le Préposé fédéral, qui prône l’abandon du procédé.

Questionnés, les CFF confirment qu’ils conservent les informations récoltées lors des contrôles durant trois mois. Toutefois, la compagnie ferroviaire assure qu’il n’est pas possible de connaître les déplacements des détenteurs de SwissPass. Seuls l’heure et le numéro de client étant saisis, il n’est pas possible d’établir par ce biais les lieux de départ et d’arrivée des voyageurs. L’ex-régie fédérale précise encore que ces informations «ne sont pas utilisées à des fins de marketing ni transmises à des tiers.» Les CFF et l’UTP répondront aux propositions et recommandations du Préposé fédéral d’ici au 29 février, au plus tard.